13. Comment communiquer avec un-e élève ayant une déficience auditive ?

Recommandations qui permettront de faciliter la compréhension pour l’élève sourd :

 

Avant : Capter l’attention de l’élève sourd-e :

 

  • Tapoter sur le bras, sur la table ;
  • agiter la main dans le champ de vision ;
  • entrer dans son champ de vision ;
  • utiliser un mode vibratoire (p.ex. taper du pied par terre) ;
  • faire un appel de lumière.

Pendant : Rendre les messages oraux accessibles :

 

  • Séparer les moments d’explications des temps de prises de notes ;
  • donner la parole à une personne à la fois et parler chacun son tour lors des travaux de groupe ;
  • placer l’élève à une distance du tableau lui permettant à la fois de consulter les informations écrites et de lire sur les lèvres de l’enseignant-e ;
  • favoriser un environnement peu bruyant et se tenir face à l’élève pour lui parler distinctement et naturellement ;
  • utiliser un micro ou une boucle magnétique (pour certains élèves); Celle-ci permet une transmission directe des sons dans l’appareil de l’élève, qui ainsi est moins gêné par les bruits environnants (voir question 14, « Quels aménagements techniques existent pour amplifier le son en classe ? ») ;
  • ne pas hésiter à utiliser des gestes pour compléter les propos ;
  • soutenir l’enseignement par de la communication écrite (support visuel reprenant les informations données oralement). Sert de base de travail, permet d’anticiper (si documents donnés au préalable) ou de suivre des explications données oralement ou contenues dans des documents audiovisuels ;
  • inscrire des notes au tableau sur le contenu du discours ;
  • lors d’utilisation de films et de documents audiovisuels, donner le texte par écrit ou afficher le sous-titrage ;
  • intégrer une personne tierce comme médiatrice à la communication (interprète en LSF, codeur ou codeuse LPC) ;
  • diriger les échanges entre les membres de la classe ;
  • indiquer d'un geste qui prend la parole ;
  • donner la parole à une personne à la fois ;
  • attribuer des mesures de compensation des désavantages (voir question 15, « Quelles sont les compensations des désavantages recommandées pour les élèves atteints d’une déficience auditive ? »).

Après : Vérifier la compréhension de l’élève (en lui demandant ce qu'il a compris et non pas s’il a compris).

 

 

Attention : La perception auditive d’une personne sourde est soumise à des aléas (intensité variable, distance, bruit de fond, réverbération du bruit…) qui vont affecter la reconnaissance et, par conséquent, la compréhension des sons. De ce fait, l’enseignant-e ne devrait pas s’étonner de ce qu’un-e élève n’ait pas entendu quelque chose, ni présumer d’une quelconque mauvaise volonté de sa part. Il ne devrait pas solliciter de l’élève une quelconque performance auditive, ni s’appuyer sur des capacités auditives incertaines. L’enseignant-e devrait en outre essayer chaque fois que c’est possible de fournir des informations sensorielles ou verbales complémentaires pour pallier l’absence d’informations auditives.

 

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